Publié le 28 novembre 2025 Mis à jour le 28 novembre 2025
le 17 décembre 2025
Campus Berges du Rhône
14h00
Salle Léonie Villard, BDR
Titre des travaux: Les écritures francophones de l'imaginaire apocalyptique dans les œuvres d'Ahmadou Kourouma, d'Emmanuel Dongala, de Nazi Boni et de Norbert Zongo

Monsieur BIENVENUE ERIC DAMIΒΑ présentera ses travaux en soutenance le mercredi 17 décembre 2025 à 14h00 à l'adresse suivante:
Université Lumière Lyon 2 - Campus Berges du Rhône - Palais Hirsch - 04bis Rue de l'Université, 69007, Lyon (Salle: Léonie Villard)

La soutenance sera publique.

École doctorale : Lettres mention Littératures francophones 
Directeurs de thèse: Monsieur Dominique CARLAT et Madame Sylvie BRODZIAK

Membres du jury
  • M. Dominique CARLAT, Université Lumière Lyon 2, Directeur de thèse 
  • Mme Margot BRINK, Europa-Universität Flensburg, Co-directrice de thèse
  • Mme Sylvie BRODZIAK, Cergy Paris Université, Co-directrice de thèse
  • M. Isaac BAZIÉ, Université du Québec à Montréal, Rapporteur
  • Mme Mounira CHATTI, Université Paris 8, Rapporteure
  • Mme Karen STRUVE, Universität Bremen, Examinatrice
  • M. Markus ARNOLD, University of Cape Town, Examinateur
Résumé : 

Cette thèse aborde la représentation de la colonisation à travers les sens possibles qu’elle a pris, les récits qu’elle a pu engendrer, les peurs qu’elle a réactualisées et les fins qu’elle a signifiées pour ceux qui en furent les contemporains. Les quatre auteurs, Nazi Boni, Emmanuel Dongala, Ahmadou Kourouma et Norbert Zongo, mobilisent divers motifs pour construire un récit apocalyptique du siècle colonial. Entre son sens biblique de révélation et sa dimension profane de catastrophe, l’apocalypse, parce qu’elle joue avec la symbolique de l’ultime et du primal, de la veille et du lendemain, permet de s’affranchir du poids de l’histoire et d’en faire un objet de littérature. Si le récit apocalyptique permet de rétablir la colonisation dans sa dimension événementielle (guerre, défaite totale, chute de royaume), il ne la réduit pas pour autant à sa dimension spectaculaire. Il ne s’abîme pas non plus dans une catastrophe du sens. Il se veut plutôt heuristique, comme exploration des sens de la catastrophe nécessaires à la reconstruction du sujet africain. Par ailleurs, il ne saurait être réduit à un schéma binaire qui ferait se succéder chronologiquement une fin et un commencement, car il les fait tenir dans un même mouvement, dans un même battement. Notre hypothèse est que cet imaginaire de la fin, qui participe aussi d’une construction littéraire, est au service d’une quête d’intelligence et d’intelligibilité qui ne fait pas bon marché de la complexité. Cette quête a lieu dans un entre-deux crépusculaire et permet de relier, de réconcilier le passé et le futur dans le présent de la crise. En se présentant comme la fable de la fin qui n’a pas vraiment eu lieu, les différents textes du corpus offrent l’occasion d’une réflexion sur les mémoires coloniales et l’écriture de l’histoire.

Informations pratiques

Lieu(x)

Campus Berges du Rhône