Rencontre avec Suzette Robichon et Olivier Wagner, qui ont édité "La correspondance amoureuse entre Natalie Clifford Barney et Liane de Pougy (2019, Gallimard)
Entrée gratuite sur inscription.
- Thématique
Correspondance amoureuse L’une était une riche héritière américaine, l’autre l’une des plus célèbres courtisanes de la Belle Epoque.
La très jeune Natalie Clifford Barney se présenta un jour de 1899 au domicile de Liane de Pougy. Travestie en page florentin, elle se prétendit la messagère de l’amour envoyée par Sappho ; avec l’assurance invulnérable de ses vingt-trois ans, elle obtint ce qu’elle osa à peine demander. Cette liaison dura moins d’un an, laissant place ensuite à des sentiments plus complexes. Natalie n’était pas arrivée à arracher Liane à sa très lucrative vie de galanterie.
De leur improbable rencontre naquit une passion dont les cent soixante-douze lettres […] narrent les stations obligées, des illusions divines des débuts au goût amer des regrets. Nous suivons, au fil de ces pages, les développements d’un amour qui s’était écrit en même temps qu’il s’était vécu et qui, l’espace de quelques mois, dessina l’espoir immense d’une possible émancipation à deux, loin de l’oppression des hommes.
C’est dans les feux de cette passion que se forgea le caractère indomptable de Natalie Clifford Barney, qui devint l’Amazone, multipliant amours et amitiés, salonnière incontournable et figure littéraire de l’entre-deux guerres. A travers certaines lignes empreintes de lassitude s’entrevoit aussi ce que sera le destin de Liane de Pougy, qui après sa rencontre avec Natalie deviendra princesse Ghika, avant de terminer sa vie dans l’ordre des sœurs tierces dominicaines.
Ces lettres montrent une hardiesse et une liberté dans l’expression qui, jamais leste ni vulgaire, ne fait guère mystère de la nature de certaines extases. Elles offrent enfin le portrait inédit de deux personnalités qui furent, chacune à son propre titre, des figures de leur temps.
[extrait de la 4e de couverture)- Les conférencier.es
invité.es - Éditrice, écrivaine, « passeuse », militante féministe et lesbienne, Suzette Robichon a co-fondé et dirigé, dans les années 1980, la revue Vlasta (fictions et utopies amazoniennes). Dans la même période, elle a participé au comité de rédaction de la revue Masques. Elle a co-organisé avec Marie-Hélène Bourcier en 2001 le premier colloque consacré à Monique Wittig en France. Elle a dernièrement édité le Testament de Rosa Bonheur aux Editions iXe, et avec Olivier Wagner, la Correspondance amoureuse de Natalie Clifford Barney et Liane de Pougy.
Cconservateur à la BNF, responsable du fond Nathalie Sarraute, Olivier Wagner a édité les Lettres d’Amérique de N. Sarraute (Gallimard, 2017), avec Suzette Robichon la Correspondance amoureuse de Natalie Clifford Barney et Liane de Pougy (Gallimard, 2019), le fac-similé du manuscrit de Nadja d’André Breton (Gallimard, 2019), et travaille actuellement sur la Correspondance du Nouveau roman (Gallimard, à paraître). - Le Master Genre,
Littératures, Cultures -
Master disciplinaire conçu pour les étudiant.es souhaitant se spécialiser dans les études de genre et les études littéraires, cette formation initie à la recherche en études littéraires du Moyen-Age à l'ultra-contemporain, intégrant les apports théoriques sur les études de genre ainsi que des cours orientés vers la professionnalisation. Ce master prépare à l’entrée en doctorat ou dans une voie directement professionnalisante (Agrégation de Lettres modernes…). En savoir plus
Informations pratiques
Lieu(x)
Campus Berges du Rhône