Publié le 30 juin 2020 Mis à jour le 7 mars 2021
le 1 juillet 2020

En octobre 2018, notre Université signait avec celle d'Ottawa (uOttawa) le premier double-diplôme franco-canadien consacré à l'enseignement des langues et au bilinguisme anglais/français. Depuis janvier 2019, l’Institut des Langues Officielles et du Bilinguisme accueille chaque année pour un semestre deux étudiant.es de notre Université dans le cadre de la Maîtrise en Études du bilinguisme. Apolline & Jean (2020) et Anne & Calder (2019) reviennent sur leur expérience.

 
Apolline G. & Jean C.
2020
Apolline et Jean à Ottawa

Depuis janvier 2020, Apolline G. et Jean C. sont à Ottawa dans le cadre de cet échange. Avant d’entreprendre un master Français langue étrangère (FLE) dans notre Université, Apolline avait obtenu une licence en Sciences humaines et sociales et Jean, une licence en Lettre modernes. Pour ces deux professeur.es et chercheur.es en devenir, Ottawa, ville bilingue dans un pays bilingue, représentait une opportunité à saisir.

Des cours et des stages

A. G. & J. C. : Parmi les cours que nous avons particulièrement appréciés durant ce semestre, nous retenons ceux sur la méthodologie de la recherche, ainsi que celui portant sur le « regard ethnographique sur le bilinguisme dans le monde ». De plus, nous avons pu effectuer des stages d’assistanat d’enseignement et de recherche et acquérir ainsi une première expérience professionnelle au Canada.

France vs Canada

A. G. & J. C. : Le rapport hiérarchique enseignant.e-étudiant.e nous a semblé moins marqué au Canada qu’en France. Les étudiant.es sont souvent sollicité.es par le/la professeur.e et invité.es à contribuer à la construction du cours en classe. Il faut dire que si les professeur.es ont autant le temps de les accompagner, c’est surtout parce que les promotions sont plus petites (10 étudiant.es dans notre cas).

Le double-diplôme, un atout

A. G. & J. C. : Il y a de nombreux avantages à effectuer un double diplôme. Obtenir un diplôme d’une université canadienne de qualité est un atout majeur qui nous ouvrira des portes aussi bien en France qu’au Canada. En effet, ce type de programme est plus avantageux qu’un échange interuniversitaire puisqu'il permet d'obtenir le diplôme de chaque université, sans avoir à payer les frais de scolarité de l’université d’accueil. Nous avons de plus pu bénéficier d’un soutien financier pour notre mobilité à l’étranger (BRMI et AMI).

Leurs projets

A. G. & J. C. : Ce pays qui s'étend « d'un océan à l'autre » (selon sa devise) a su nous séduire tant par ses nombreuses opportunités professionnelles, que par ses méthodes d’enseignement. Le confinement nous a freiné dans notre aventure, mais nous comptons continuer à découvrir le Canada en tant que jeunes professionnel.le.s après l’obtention de notre double-diplôme.

A. G. : Je souhaiterais commencer à travailler dans l’enseignement avant de me tourner vers la conception pédagogique.

J. C. : Et moi, j'aimerais enseigner en milieu carcéral.

Anne L.
2019
Anne à Ottawa, sur le canal

Anne L.
Après un Master 1 Management des organisations, Anne a effectué un Master 2 Solidarité et Action internationales. Elle a ensuite travaillé dans une ONG à Bucarest en Roumanie, avant de décider de reprendre des études dans le domaine de l’enseignement du FLE.

Ci-contre, sur le canal à Ottawa
Le choix du double-diplôme

A. L. : J'ai choisi de m’inscrire à ce double-diplôme motivée par la perspective d’étudier dans une université bilingue. De plus, il permet d’obtenir les diplômes des deux universités, ce qui présente un avantage par rapport aux programmes d’échanges, notamment pour l’accès au marché du travail canadien.

Son expérience à Ottawa

A. L. : J’ai été marquée l’omniprésence des enjeux de politiques linguistiques dans le contexte particulier de la ville d’Ottawa. J’ai beaucoup apprécié la place importante accordée à la recherche dans nos cours à Ottawa. De plus, j’ai eu la chance d’être assistante de recherche dans le cadre d’une étude sur les pratiques langagières des employés du gouvernement, ainsi que d’assister à des congrès de sociolinguistique et de politiques linguistiques.

Son activité professionnelle

A. L. : Grâce à ce programme, j’ai pu bénéficier d’un permis de travail au Canada. J’ai trouvé un emploi dès l’obtention du double diplôme, je travaille en tant que gestionnaire de projets au Centre des niveaux de compétence linguistique canadiens, à Ottawa. Je supervise des projets en lien avec la formation linguistique des migrants en contexte franco-minoritaire.

Clic clac, souvenirs, souvenirs...
De gauche à droit : Montréal en février (- 20°C) / Montréal en juin (+ 30°C) / Québec au mois de juin
Montréal en hiver

Montréal en été

Québec en 2019

Calder F.
2019
Calder à Ottawa

Calder F.
Son parcours d'études est riche avec les langues comme dénominateur commun: une licence Langues, littératures et civilisations étrangères d'allemand et un séjour de 7 ans en Autriche où il a travaillé comme assistant de langue française. Il est ainsi passé par une faculté de traduction, une de néerlandais et une d'études africaines.

Le choix du double-diplôme

C. F. : Une telle formation représentait pour moi l'occasion de faire ce que je n'avais encore jamais fait : étudier à l'étranger dans le cadre d'une formation. De plus, en tant que bilingue franco-anglais, j'étais curieux de voir comment le bilinguisme national se manifestait, d'une part au Canada, d'autre part dans la région capitale officiellement bilingue, et enfin au sein de la plus grande université bilingue franco-anglais du monde.
Le double-diplôme offre aussi une étoile de plus à mon CV, et je sais que cette mention supplémentaire a été bénéfique dans ma recherche d'emploi jusqu'à présent.
Il faut aussi préciser que j'adore l'hiver et que je n'avais qu'une hâte, c'était de passer quelques mois à -20°C. L'expérience a été un succès intégral !

Son expérience à Ottawa

C. F. : Je retiens de mon séjour à Ottawa une toute autre manière d'envisager les études supérieures. Je retiens une relation beaucoup plus proche avec les professeur.es (tutoiement, conversations personnelles, etc.), qui considèrent davantage les étudiant.es comme des pairs en formation que comme de simples étudiants et qui s'investissent donc beaucoup plus dans le succès des études de leurs étudiant.es. C'était aussi la première fois qu'une de mes profs à l'université invitait tout le groupe chez elle pour une pool party à la fin du semestre pour fêter la réussite de nos travaux.
Nous avons aussi été beaucoup plus investis (par nécessité ou par désir) dans les activités de recherche de l'université et de l'institut duquel nous dépendions plus particulièrement (conférences, symposiums, présentations, etc.).
J'ai aussi découvert le revers de la médaille et les conséquences de la place de l'argent au sein de l'université (attentes des étudiant.es qui payent leurs études cher, attentes des gestionnaires de l'université qui attendent une certaine rentabilité de la part des professeur.es/programmes).

Son activité professionnelle

C. F. : Je suis actuellement professeur d'anglais contractuel en lycée et je compte bien continuer à enseigner les langues au niveau secondaire, voire universitaire.

Clic clac, souvenirs, souvenirs...
Ottawa (de gauche à droite) : la colline du Parlement / le Parlement en hiver / Patinage sur le canal / Le musée des beaux-arts

Colline du Parlement

Le Parlement en hiver

Patinage

Musée des beaux-arts

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