Figure(s) sur fond : peinture et musique sur le site Rachais

Accueil en salle du personnel (RDC)

« Intermédialité, pluridisciplinarité, recherche et enseignement ». 
Marion LE CORRE-CARRASCO, MCF Études hispaniques, co-responsable de l’axe Intermédialité.

Échanges et pistes de réflexion pour l’introduction théorique de la publication collective Figure(s) sur fond
 

« Minimal Nation (1994) de Robert Hood : une abolition de la profondeur ? »
Antoine PETIT, doctorant en Musicologie à l’université Lumière Lyon 2 au sein du laboratoire Passages Arts & Littératures (XX-XXI) (EA 4160) et membre du projet Analyse et tRansformation du Style de chant (ANR-19-CE38-0001-03). Ses travaux portent sur l’analyse stylistique et sur les usages des musiques populaires, en particulier la pop et la techno.

« All tracks mixed, produced and minimalized by Robert Hood » : cette indication figure sur le macaron de Minimal Nation de Robert Hood, paru en 1994 sur le label Axis. Produit en réaction à l’esthétique des raves contemporaines, ce disque est l’un des premiers avatars du courant « minimal » de la techno. Comment cette intention minimaliste se manifeste-t-elle ? Peut-on décrire les sonorités sèches et les entrelacs de motifs brefs et évolutifs de Minimal Nation simplement en termes de raréfaction et de rationalisation d’un matériau répétitif, ou bien ce style réclame-t-il une interprétation plus radicale ?
 

« Support-surface en conservation-restauration des biens culturels, de la transmission matérielle à la perception d’une œuvre restaurée », 
Julie BARTH, restauratrice de peintures à Lyon, diplômée du Master II de conservation-restauration des biens culturels de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, habilitée à travailler pour les musées de France.

Le thème Figure(s) sur fond sera abordé sous le regard d’un restaurateur du patrimoine, en commençant par rappeler son rôle de transmetteur. La conservation-restauration des biens culturels est une discipline visant à protéger et transmettre l’œuvre en tant qu’image et matière, dans toutes ses significations culturelles, historiques, artistiques… 
Ce séminaire est une opportunité de passer de l’autre côté du miroir et de considérer l’œuvre d’art non plus seulement dans sa dimension iconographique ou esthétique, mais aussi dans sa dimension physique et technique : l’axe d’approche « support-surface » est un terme volontairement emprunté à un courant artistique du 20e s mettant l’accent sur la matérialité des œuvres. C’est à partir du constat d’état du support et de la couche picturale d’un tableau que le restaurateur établit un diagnostic et une proposition d’intervention structurelle et/ou esthétique. Quelques exemples viendront illustrer l’émergence de figure(s) sur fond lors d’un traitement de conservation-restauration, ouvrant la réflexion sur les concepts d’authenticité matérielle, lisibilité de l’image, mémoire et perception.